Notre Journal n°39 : La Réunion du CIL et la RECOLLECTION du 15 NOVEMBRE

Publié le par Mouvement Chrétien Retraités Marseille

 REUNION DU CIL

 

Les 13 et 14 Novembre 2012 s’est tenu à Notre Dame du Laus, la réunion du Comité Interdiocésain de Liaison de la région.

Y participaient les diocèses d’Aix-Arles, Digne, Nice, Toulon-Fréjus et Gap. Avec notre secrétaire, Odette BISBAL,  nous représentions le diocèse de Marseille.

La Présidente du CIL, Yvette URIBE, d’Aix à procédé à plusieurs touts de table pour faire le point dur nos difficultés : recrutement de nouveaux adhérents, formation des responsables, activité de  nos groupes en paroisse.

Elle nous a informé de ce qui se passait au niveau national : déroulement des manifestations du 50ème anniversaire de notre mouvement les 5 et 6 mars 2013 à Strasbourg, modification de l’équipe nationale.

Les représentants de chaque diocèse ont ensuite été invités à détailler le programme des évènements prévus pour célébrer localement le 50ème anniversaire.

Enfin nous a été présenté une réflexion du théologien Henri-Jérôme GAGEY sur l’avenir de notre mouvement, texte qui sera débattu  lors de la réunion de Strasbourg.

                                                                                                         Stéphane LEMAIRE

 


 

   RECOLLECTION  le 15 NOVEMBRE 2012.  -

« Merci de m’avoir invité à vous parler aujourd’hui  de l’Orient Chrétien » c’est par ces mots que le Frère Jean Marie MERIGOUX, dominicain commence notre réunion.

C’est un sujet qui nous est cher à tous, très important pour nous chrétiens, et l’actualité, souvent dramatique ne cesse nous emmener vers cette région méditerranéenne toute proche de nous.

J’ai beaucoup vécu en Orient, 40 ans, et j’ai comme vous l’âge de la retraire, mais depuis que j’au dû rentrer en France, j’entretiens beaucoup de contacts et d’activités qui concernent les chrétiens d’orient.

Je dois beaucoup aux chrétiens d’Irak, du Liban et d’Egypte, car ils m’ont faire mieux connaître le Christianisme et tout particulièrement ma propre Eglise Catholique.                                             

 

Le Christianisme est né en Orient

C’est dans la direction de l’Orient que sont habituellement construites nos églises, orientées vers le Christ Ressuscité », dont on attend le retour glorieux.

Jean Paul II aimait dire « L’Eglise a deux poumons ». Pour être en bonne santé les fidèles de l’Eglise doivent donc bien respirer avec leurs deux poumons.

Dans la « lettre apostolique » Lumière de l’Orient, Jean Paul II rappelait que « l’Occident avait toujours beaucoup reçu de l’Orient dans le domaine de la liturgie, de la tradition spirituelle, du droit ».

 

Au moment de Concile VATICAN II, le patriarche Grec Melchite Catholique, MAXIMOS IV déplorait avec une grande tristesse « trop souvent l’Occident catholique nous a ignorés ».

L’Orient, c’est la région géographique et historique choisie par Dieu pou commencer à « habiter parmi nous ». C’est en Palestine que Jésus, le Fils de Dieu, s’est inséré dans le peuple de la Bible en devenant le fils de Marie, le plus beau fruit de la race d’Israël.

Jésus après avoir grandi, vécu, prêché en Galilée s’est rendu à Jérusalem pour y accomplir sa Pâque et notre Pâque.

Cette région du monde, est la Terre Sainte, où, depuis des siècles les chrétiens aiment aller en pèlerinage.

Si les chrétiens d’Orient sont loin des chrétiens d’Occident, voici que depuis peu, du fait de la dramatique émigration de beaucoup de chrétiens d’Orient, ils sont souvent de nos jours présents par nous. Chaque dimanche à Paris, Lyon, et à Marseille on célèbre des liturgies chaldéennes, syriaques, maronites, coptes byzantines, arméniennes et autres encore.

 

C’est en Orient que le christianisme a ses racines bibliques, humaines et culturelles, mais le christianisme n’est pas pour autant « un produit de l’Orient ».

Le christianisme vient « d’en Haut », ses racines sont en Dieu, réalisation du mystère de l’Incarnation :

« Le Verbe s’est fait chair et il a habité parmi nous » (Jn 1,14).

 

Incarnation et hospitalité

 

Le rapport entre le  « Verbe  de Dieu fait chair » et l’humanité, comme le rapport de l’Eglise et du monde, est de l’ordre d’une immense hospitalité.

 

Jésus aimait cette attitude d’accueil qu’est l’hospitalité. « Jésus mangeait et buvait chez ses amis de Béthanie. Il était reçu à Béthanie, mais c’est Béthanie qui recevait de Jésus »

 

L’Eglise, Corps ecclésial et fraternel du Christ, en se diffusant et en rejoignant les divers peuples, langues et nations, prolonge, au cours de son histoire, en Orient comme en Occident, le mystère de l’Incarnation du Sauveur.

            Orient chrétien et Terre Sainte      

 

Le Concile VATICAN II a rappelé avec insistance que l’Orient chrétien, par ses pères de l’Eglise, par les Conciles œcuméniques, constitue bien une source intarissable d’inspiration pour la vie chrétienne, pour les études des théologiens et des historiens, pour les contemplatifs, les artistes et les pèlerins  un vrai « lieu théologique », aux richesses  chrétiennes inépuisables.                         

Antioche, la première métropole chrétienne

 Cette ville a donné leur nom aux disciples de Jésus.

« C’est là que pour la première fois ils furent appelés chrétiens ». Antioche devenue capitale de la Syrie romaine était tout d’abord une ville païenne : elle fut évangélisée par Pierre, Paul, Jean, Barnabé et Saint Luc l’évangéliste. Elle devient le point de départ de l’évangélisation du monde. C’est de là que St Pierre et St Paul partirent pour évangéliser l’Occident, et l’apôtre Thomas pour évangéliser la Mésopotamie et l’Inde.

De nos jours, la ville d’Antioche fait partie de la Turquie. Plusieurs patriarches catholiques ou orthodoxes y ont leur siège ecclésiastique avec le titre de « Patriarche d’Antioche et de tout l’Orient ».

Deux Conciles qui ont marqué l’Orient : Ephèse et Chalcédoine.

 Au Vème siècle, l’Egypte est a peu près entièrement chrétienne, mais les relations entre l’Eglise d’Alexandrie et celle de Constantinople se compliquent.

Nestorius réfutait le titre de Marie « Mère de Dieu » Théotocos.

 

 Le Concile d’Ephèse réuni en 431, en proposant le mot « Théotokos », apporta la solution à la crise,

« Celui qui est né de Marie est bien le Verbe même du Père Eternel »

Marie est donc en toute vérité Mère de Dieu, Mater Déi.

L’après Concile d’Ephèse fut orageux, il avait rappelé la nature divine du Christ, mais certains en arrivèrent après lui à oublier la nature humaine du Christ, et ceci amena la nécessité d’un nouveau Concile.

 

Le Concile de Chalcédoine en 451 a proclamé l’unité de la personne du Christ en ses deux natures, divine et humaine. Hélas, le Concile ne parvint pas à refaire l’unité religieuse.

 

L’origine des Patriarcats

 

Le lieu de naissance d’une « Eglise Patriarcale », c’est une grande ville de l’antiquité, d’abord païenne, puis évangélisée par les Apôtres. Une ville qui devient comme une capitale, c’est le cas de Rome, d’Alexandrie et d’Antioche.

Au Concile de Chalcédoine, on décida d’ajouter à ces trois villes « pétriniennes » Constantinople et Jérusalem.

Au Liban on rencontre des catholiques avec leur patriarche, en Syrie des Syriens orthodoxes et catholiques, des Grecs orthodoxes et des Grecs Melchites catholiques. En Turquie des arméniens grégoriens ou catholiques. En Irak des catholiques appelés Chaldéens qui relèvent du Patriarcat dit de Babylone.

Quant aux Latins catholiques, qu’ils soient en Europe, en Amérique et en Asie, ils font partie du Patriarcat d’Occident dont le centre historique et ecclésial est Rome.

Quant aux Latins non catholiques, comme les Luthériens, les Calvinistes, les Réformé et autres confessions protestantes, ils relèvent historiquement de ce même Patriarcat d’Occident.

Cette notion de « patriarcat peut paraître un peu lointaine et étrange à bien des fidèles catholiques latins occidentaux. Nous de devons pas oublier que le Pape de Rome constitue lui-même un « Patriarcat de l’Occident Latin » en parfaite unité avec les 7 Patriarcats d’Orient.

Le Concile VATICAN II l’a rappelé « la variété des Eglises locales montre avec plus d’éclat, par leur convergence dans l’unité, la catholicité de l’Eglise indivise » (Lumen Gentium §29).

L’Eglise catholique est dont un ensemble de huit Patriarcats, chacun différent des autres par les rites liturgiques et certaines traditions ecclésiales, mais qui sont tous unis entre eux par leur union au Pape, l’évêque de Rome, successeur de St Pierre.

 

                                                                                                                                 Odette CLOT

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article